Un des fondateurs de l’écologie moderne s’éteint…

Pierre Dansereau 1911 - 2011

Jeudi passé, entre deux cours, j’ai appris le décès de Pierre Dansereau, un des fondateurs de l’écologie moderne. C’est probablement parce que ma première formation universitaire est l’écologie, mais, depuis, je me sens triste et un peu orpheline…

Je ne l’ai pas connu de près, mais ayant étudié à l’Université de Montréal où il avait lui-même travaillé, j’ai toujours eu l’impression qu’il y avait un peu de lui dans les murs de cette institution. Je me souviens également avoir entendu mes professeurs en parler avec beaucoup de respect. Toutefois, ce qui m’a le plus marqué, je crois, c’est sa conférence intitulée La distribution des biens et des ressources, une perspectives écologiques, à laquelle j’ai assisté en mars 2002 aux Belles soirées de l’Université de Montréal. J’en étais à ma dernière session au baccalauréat et je ne savais pas trop ce que j’allais faire dans la vie avec ce diplôme… Son discours a fait écho à mes penchants naturels pour la justice sociale et le respect de l’environnement. Un peu naïvement, j’ai alors rêvé participer à la mise en place d’interactions plus harmonieuses et respectueuses entre les humains et leur environnement.

Mes premières années de travail comme écologiste m’ont brutalement redescendu sur terre… Sur le coup, j’ai eu envie de laisser tomber. J’ai d’ailleurs réorienté ma carrière en enseignement, en partie parce que je ne me sentais pas la force de toujours (du moins souvent) être à contre-courant.

Dans les prochaines années, j’essaierai de faire mieux… et quand le courage manquera je rappellerai à ma mémoire l’image de M. Dansereau qui, au cours de sa carrière, n’aura pas hésité à aller de l’avant avec des idées toutes nouvelles pour ses contemporains.

Quelques liens pour mieux connaître ce grand écologiste:

Pierre Dansereau 1911 – 2011, Un phare intellectuel et moral

Pierre Dansereau reçoit Louis-Gilles Francoeur

Pierre Dansereau (1911-2011) – L’homme du siècle de l’écologie

Quelques raisons d’espérer (un documentaire de l’ONF)

La révolution génomique à notre porte…

Qu’on le veuille ou non, le monde dans lequel nous vivons change… et rapidement. Dans les années 90 (décennie où la plupart de mes étudiants sont nés), j’entendais parler pour la première fois du projet Génome humain… un projet d’envergure internationale qui avait pour ambition de séquencer le génome humain, rien de moins !

Le génome humain c’est quoi ? C’est l’ensemble du bagage génétique contenu dans les 46 molécules d’ADN (les chromosomes) contenues dans les noyaux de nos cellules somatiques (cellules non-sexuelles). En gros le projet consistait donc à déterminer la séquence des bases azotées (adénines, guanine, cytosine, thymine) de nos molécules d’ADN.

Ce projet a mis une quinzaine d’années avant d’aboutir en 2003. Ce qui est plutôt long quand on considère la vitesse avec laquelle les avancées scientifiques à propos du génome se déroulent aujourd’hui ! Même si on en entend peu parler dans les grands médias de masse, nous sommes probablement en train de vivre une révolution génomique, qui risque d’avoir des implications majeurs dans nos vies et dans la pratique de la médecine. C’est du moins le point de vue qu’expose Richard Resnick, directeur en chef de GenomeQuest, une compagnie qui développe des logiciels pour la médecine génomique, dans la conférence qui suit.

J’avoue avoir été un peu troublée par la conférence de Richard Resnick… Les enjeux sociaux, économiques et environnementaux associés aux avancées de la médecine génomique sont complexes et potentiellement lourds de conséquences.

Je vous laisse à vos propres réflexions au sujet des enjeux liés à la génomique avec une citation tirée du dernier roman que j’ai lu, En avant comme en avant !, de Michel Folco :

Si on ne peut commander aux vents
On peut toujours orienter les voiles.

Capitaine John Rackham le Rouge

Autres liens intéressants à propos du génome humain et de d’autres espèces à intérêts économiques pour les humains :

1, 2, 3 … 4 feuilles!

C’est déjà la fin des vacances ! Comme je donne un cours demain matin à 8 heures, je dois travailler un peu aujourd’hui… Et je dois surtout m’occuper l’esprit pour ne pas trop angoisser à propos du premier cours de demain ! Donc, cet après-midi, j’ai décidé de partager un de mes « intérêts » avec vous : les trèfles multifoliés !

Mes amis proches le savent : je trouve souvent des trèfles à 4 feuilles… En fait, j’en ai probablement une cinquantaine chez moi, ainsi qu’une dizaine de trèfles à 5 feuilles et un trèfle à 6 feuilles. Les trèfles multifoliés me fascinent depuis plusieurs années. À l’école primaire, j’avais très peu d’intérêt et de talent pour les sports d’équipes et de gros bras comme le ballon chasseur. Pendant les récréations, je préférais chercher des trèfles porte-bonheur que de recevoir un ballon en plein visage (parce qu’incapable de l’attraper). Avec le temps, j’ai développé une aptitude particulière à repérer les trèfles qui ont plus de trois feuilles, ce qui impressionne toujours mes amis.

Petite récolte de trèfles à 4 et 5 feuilles.

Mais qu’est-ce qui détermine le nombre de feuilles qu’aura un trèfle ? Le bagage génétique ? L’environnement ? Évidemment la réponse n’est pas si simple. D’abord il faut savoir que le trèfle blanc (Trifolium repens L.), est une plante allotétraploïde (2n =4 x = 32). On pense qu’elle serait apparue suite à l’hybridation de 2 espèces de trèfles, soit T. occidentale Coombe et une autre espèce inconnue à ce jour (Tashiro et al., 2010).

D’après les travaux de Tashiro (2006 et 2010), le caractère multifolié serait dû à des allèles récessifs situés sur deux loci homéologues (c’est-à-dire, sur des chromosomes différents mais qu’on soupçonne avoir été complètement homologues dans leur forme ancestrale). Les allèles responsables du caractère trifolié sont quant à eux dominants. Il semblerait que l’expression des allèles déterminant le nombre de feuilles des trèfles soit fortement influencée par l’environnement. Ainsi un trèfle n’héritant que d’allèles « multifolié » d’un plant paternel et d’un plant maternel pourrait avoir seulement 3 feuilles selon les conditions dans lesquelles il se développe.

Si jamais l’envie vous prend de « chasser » le trèfle à quatre feuilles, sachez qu’il y en a environ 1 pour 10 000 trèfles (NewScientist, 2010), donc ouvrez les yeux et soyez patient. Et si vous avez la chance d’en trouver un, regardez bien autour, il y en a souvent d’autres (ce qui est logique, puisque ce caractère est déterminé à la fois par le bagage génétique et par l’environnement). Finalement, pour ceux à la recherche d’un record à battre, National Geographic relatait en 2009, la cueillette d’un trèfle à 56 feuilles !

Trèfle à 56 feuilles. Source: National Geographic 2009.

Références:

Tashiro, R. M.  2006. From the field to the flowerbed to the lab: ornamental white clover breeding and leaf trait mapping.

Tashiro, R. M. et al. 2010. Leaf Trait Coloration in White Clover and Molecular Mapping of the Red Midrib and Leaflet Number Traits.

Crop Science Society of America. 2010. Scientists Find Four-Leaf Clover Gene.

Newscientist. 2010. Plant nurseries in clover after finding four-leaf gene.

National Geographic. 2009. 56-Leaf Clover.

Les couleurs du printemps…

On s’émerveille souvent des couleurs de nos forêt l’automne… celles du printemps semblent plutôt passer inaperçues. Elle sont plus discrètes, mais elles sont, à mon avis, toutes aussi belles. Après avoir passées plusieurs mois enfouies dans le sol sous un épais couvert de neige, elles émergent avec éclat au printemps.

Au cas où vous n’auriez pas l’occasion d’aller vous balader en sous-bois avant que les jolies fleurs printanières ne se fanent, j’ai pensé partager avec vous quelques clichés pris il y a moins d’une semaine à Saint-Sylvestre. Malgré la grisaille de notre printemps tardif, nos sous-bois s’éveillent…

Trille ondulé (Trillium undulatum)

Trille dressé (Trillium erectum) X 3

Violette non identifiée…

Petite violette non identifiée… j’avoue je n’ai pas fait l’effort d’ouvrir la Flore Laurentienne… mais si jamais quelqu’un la reconnais je lui serais éternellement reconnaissante de bien vouloir me partager l’information.

Petit prêcheur (Arisaema triphyllum)

Petit prêcheur (Arisaema triphyllum) qui cache ses jolies couleurs…

Petit prêcheur (Arisaema triphyllum)

Cultiver le fruit défendu…

Ayant beaucoup de temps de disponible, ce printemps, je me suis amusée à faire germer les pépins de tous les fruits qui me tombaient sous la main: pomme, pamplemousse, citron, kiwi. Ça passe le temps, ça coûte trois fois rien et ça fait des belles plantes d’intérieures, pour autant qu’on en prenne soin un minimum.

Bébé C. paradisi

En plus, c’est tellement simple à faire! Il suffit de retirer des fruits les pépins les plus dodus, les mettre dans un milieu humide à l’abri de la lumière et attendre que la germination ait lieu. Parfois, il faut être patient… Par exemple, il a fallu près de 4 semaines pour que les pépins de citron et de pamplemousse montrent un début de croissance racinaire! Ensuite, « hop », on transfère nos petits plants dans un pot de terre, on les arrose régulièrement (attention de ne pas les noyer) et on les regarde grandir! N’est-ce pas merveilleux?

Évidemment quand on est biologiste, on observe la croissance de nos petits protégés d’une façon un peu particulière… C’est ainsi que, lorsque les pépins de pamplemousse ont finalement germé, je me suis aperçu que certaines plantules avaient 2 racines!

Graine polyembryonique de C. paradisi

Étrange ce truc, la plupart des graines que j’ai fait germer par le passé avaient une seule racine principale qui se subdivisait ensuite. Enfin, je n’allais quand même pas disséquer mes protégés pour satisfaire ma curiosité de biologiste! Le but de ma démarche étant d’abord et avant tout d’avoir un petit jardin d’arbres fruitiers en pots pour égayer mon appartement. Ainsi, j’ai décidé de semer mes étranges plantules dans des petits pots de terre et d’attendre que mes petits se montrent le bout des feuilles. Quelques jours plus tard, j’ai ainsi pu constater que ces plantules à « 2 racines » étaient en fait 2 plantules distinctes s’étant développées à partir d’un même pépin!

2 jeunes plants de C. paradisi provenant du même pépin

Je n’avais jamais vu cela! En général, j’observe ceci: « 1 pépin = 1 plante ». En tout cas, c’est ce que j’observe chaque année quand je fais germer dans mon potager mes graines de basilic, tomate, courgette, brocoli, oignon, piment, pois mange-tout et haricot. Jamais je n’avais vu la situation suivante: « 1 pépin = 2 plantes »!

Déformation professionnelle oblige, je devais trouver une explication à ce phénomène. J’ai donc entrepris une petite recherche sur le web. Première difficulté: déterminer le nom exact de l’espèce que j’avais fait pousser. Car, voyez-vous, ce qu’on appelle dans le langage courant « pamplemousse » devrait plutôt être appelé « pomélo »! Les deux noms désignent des agrumes très différents. Fait intéressant à noter, le premier naturaliste européen à avoir décrit le pomélo est le Révérend Griffith Hughes en 1750, appelait le pomélo le « fruit défendu », cette appellation auraient été donnée par ceux qui étaient à la recherche de l’arbre d’origine du bien et du mal dans le Jardin d’Eden (Quinion, 2003). Moi qui croyais que c’était un pommier!?! Il semblerait que l’histoire soit un peu plus compliquée, encore une fois…

Une fois le bon nom vernaculaire en main, il fallait maintenant trouver le nom scientifique de l’espèce dont le développement m’intriguait. Information plus facile à trouver cette fois et que j’ai pu rapidement confirmer sur SITI. Mais, oh! surprise, le pomélo (Citrus paradisi) ne serait pas vraiment une espèce au sens biologique du terme… ce serait plutôt un hybride! Selon toute vraisemblance, C. paradisi serait issu du croisement spontané entre un oranger (Citrus sinensis) et un vrai pamplemoussier (Citrus maxima)  (Khan, 2007). Selon Talon et al. (2008) les « espèces » appartenant au genre Citrus sont étroitement apparentées et réussissent même, à différents degrés, à se reproduire entre-elles.

Pamplemousse (C. maxima) et pomélo (C. paradisi)

Une fois les problèmes de nomenclature réglés (du moins élucidés), j’ai pu m’attaquer à mon problème initial: comment un pépin peut engendrer 2 plantes? Il semblerait que C. paradisi, comme plusieurs espèces d’agrumes commerciales produisent par apomixie des pépins qui soient polyembryoniques (Talon et al., 2008)!?! Pas de panique! Ces « horribles » mots scientifiques cachent des définitions bien simples. D’abord, la polyembryonie c’est simplement la formation de plusieurs individus suite à la division d’une seule cellule (comme dans le cas des jumeaux identiques). Ensuite, l’apomixie est un mode de reproduction asexuée qui permet à une plante de produire des graines sans que les fleurs n’aient été pollinisées ou fécondées (fusion du bagage génétique d’un ovule et celui d’un grain de pollen) (Campbell et Reece, 2007). Les graines contiennent alors un ou des embryons qui sont, ni plus ni moins, que des clones de la plante mère (Koltunow et al., 1996). Selon Talon et al. (2008), les embryons du genre Citrus produits par apomixie se développent avant même l’ouverture des fleurs et leur maturation se poursuit après que la pollinisation de la fleur ait eu lieu. Donc il y a pollinisation, mais pas nécessairement fécondation! Néanmoins il semblerait que la fécondation ait parfois lieu, mais comme les embryons qui sont des clones de leur mère sont beaucoup plus vigoureux que les embryons issus de la reproduction sexuée, ces derniers sont beaucoup moins nombreux (Talon et al., 2008).

Finalement, c’est plutôt de bonnes nouvelles pour moi, puisque si mes petites plantules sont identiques à leur mère, elles devraient elles aussi produire de beaux et bons gros fruits d’ici quelques années (7 à 10 ans)! Cependant, il faudra prévoir de gros pots pour mes petits, car en nature ces arbres peuvent atteindre une hauteur de 10 m (Page, 2008). En attendant que le réchauffement climatique n’ait substantiellement adouci nos hivers, il faudra donc limiter la croissance de mes arbres pour qu’ils puissent rester dans mon appartement!

C. paradisi mature

Voici quelques liens intéressants pour ceux et celles qui souhaiteraient cultiver des agrumes en pots:

Références:

Le déclic

Depuis plusieurs semaines, déjà, je réfléchissais à ce carnet. Je réfléchissais à ce que je voulais en faire, ce que j’allais y afficher, ce que ça pourrait apporter à mes futurs étudiants. C’est en écoutant une vidéo conférence publié sur TED que le déclic s’est fait et que j’ai décidé de me lancer.

Let’s use video to reinvent education

(Salman Khan, 2011)

Dans cette vidéo, le conférencier, Salman Khan, présente la Khan Academy, une académie qui offre une éducation gratuite pour tous partout dans le monde. Ceci est merveilleux en soit, mais ce qui a particulièrement capté mon attention c’est que, dans cette institution numérique, les étudiants peuvent visionner des vidéos académiques pour se familiariser avec la matière. Le grand avantage des vidéos, par rapport à un enseignant, c’est qu’on peut les mettre sur pause, les reculer et les faire répéter autant de fois que nécessaire! Jusqu’à ce qu’on ait compris…

Parfois, comprendre un concept théorique ça peut être long! Je suis certaine que vous avez tous vécu, un jour ou l’autre, un moment de frustration intellectuel. Vous savez, un moment où tous vos copains comprennent, mais pas vous… En tout cas, moi j’en ai vécu plusieurs! En fait, l’ensemble de mon parcours scolaire a été parsemée de différents épisodes de « bug » mental sur différents sujets, comme: la lecture en 1ere année du primaire (j’étais tellement en retard par rapport aux autres enfants de la classe que je suis passée à un poil d’être recalée); les symboles plus grand que (>) et plus petit que (<) en 2e année du primaire; la différence entre « et » et « est » (que j’ai compris en 5e année du primaire seulement); l’accord des participes passés utilisés avec avoir en secondaire 3; les moments de forces en physique mécanique au cégep (heureusement j’ai compris l’essentiel le matin même de l’examen); etc. Ces anecdotes personnelles n’ont rien de bien originales… je suis certaines que vous avez tous en mémoire des souvenirs semblables et ce peu importe les diplômes que vous avez en main. Ainsi, il faut bien reconnaître que nous apprenons tous à des rythmes différents des autres et à des rythmes qui sont aussi variables dans le temps. Par ailleurs, nous avons tous nos modes d’apprentissage préférentiels (certains préfèrent lire des livres, d’autres écouter un enseignant, d’autres écouter des vidéos sur le sujet, etc.).

Mon carnet découle de ces réflexions. En fait, je crois qu’une plus grande utilisation académique des technologies de l’information et de la communication par les étudiants (TIC) peut offrir à l’enseignement une certaine flexibilité qui peut être bénéfique pour l’apprentissage des étudiants. Par exemple, les TIC peuvent permettent aux étudiants d’apprendre à leur rythme et autrement qu’en lisant dans les livres. Ainsi, il me semble, qu’utilisées de façon appropriée, les TIC peuvent être un complément fort intéressant aux méthodes d’enseignement traditionnelles. C’est pourquoi, j’ai décidé d’aller de l’avant avec ce projet de carnet! J’ai donc commencé à compiler différentes vidéos, animations, activités et exercices en lien avec un cours que j’ai eu la chance d’enseigner à l’automne dernier (Évolution et diversité du vivant). Si le cœur vous en dit, allez faire un tour sur mon carnet et faites-moi part de vos commentaires, de vos réflexions.

Bienvenue sur mon carnet!

Ce site est dédié à l’enseignement de la biologie au niveau collégial. Il a été élaboré dans le cadre du cours Intégrer les TIC dans l’enseignement et l’apprentissage que j’ai suivi à la session d’hiver 2010 à l’Université Laval. Au fil du temps, j’y ajouterai du matériel pédagogique qui s’adressera, en premier lieu, à mes étudiants. Toutefois, il est possible que ce matériel intéresse d’autres enseignants de biologie. J’encourage, d’ailleurs, mes collègues à utiliser ce matériel et à le modifier à leur guise selon leurs besoins spécifiques. Par ailleurs, je serais vraiment intéressée de connaître l’évolution de ces outils! Alors, n’hésitez pas à communiquer avec moi par le biais mon blogue.

Sur ce je vous souhaite une bonne visite!